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Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km du vendredi 26 avril 2013

Publié le par Christel Cizaire et Dalila Raposo

Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013

Par Dalila Raposo

Cette chronique est placée sous le signe de la poésie et commence par un message adressé à Christel via Facebook :

"Tu ne veux pas que l'on court que 10 km aujourd'hui au lieu des 15 prévus ? je suis un peu fatiguée aujourd'hui...". qui me répond : "moi, je ne sors pas en dessous de 10 km" hihi. Genre les nanas ! Maintenant qu'on a fait le Marathon, on se la raconte un peu ;)

Temps déprimant, il pleut et il a plu toute la journée. Nous nous sommes données rendez-vous à 17h15 devant l'Institut. Nous allons pouvoir étrenner nos capes imperméables plastiques gagnées à l'arrivée du Marathon de Paris. De couleur bleue, nous avons l'impression d'avoir enfilé un sac poubelle, sauf que, et ceci fait toute la différence, il y a écrit Marathon de Paris 2013. Mais de toute façon, un rien nous habille :p .

C'est donc toutes fières de porter cet habit réservé aux finishers du Marathon que nous débutons notre course. Encore une fois, je ne connais pas du tout le parcours. J'espère juste à chaque fois être surprise, découvrir et apprendre. Pour reprendre Gandhi, je veux vivre comme si je devais mourir demain et Apprendre comme si je devais vivre toujours.

Vu les rues empruntées, je soupçonne Christel de m'emmener dans le Jardin du Luxembourg, mon préféré je crois. Vivement les beaux jours pour pouvoir y écouter les concerts sous le kiosque, s'y détendre, pique-niquer...

  • Louis Villeminot a réalisé les guirlandes entourant le piédestal;
  • Pierre Legrain a sculpté le globe;
  • Emmanuel Frémiet a réalisé le socle constitué de huit chevaux marins ainsi que les tortues;
  • Jean-Baptiste Carpeaux, a réalisé les quatre femmes soutenant le globe orné des signes du zodiaque. Elles représentent l'Afrique (symbolisée par une femme noire), l'Amérique (symbolisée par une Amérindienne), l'Asie (symbolisée par une Chinoise), et l'Europe (symbolisée par une femme blanche).

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Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013
Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013

Nous reprenons nos foulées dans les rues de Paris. Christel me mène cette fois ci jusqu'au Parc Montsouris. Nous n'y étions encore jamais allées dans le cadres de nos évasions. C'est un jardin anglais que j'aime beaucoup aussi. Comment ne pas aimer les jardins de Paris!! On les aime tous !

Pour la petite histoire, lorsqu’en 1848 Napoléon III rentra d’Angleterre, il fut frappé par le manque d’espaces verts dans Paris.
Son objectif : ouvrir quatre « poumons verts » à chaque point cardinal.
S’il fut à l’origine de la création des parcs, jardins, squares et plantations d’alignement, il n’en fut pas moins assisté du Baron Haussmann, Préfet de la Seine et de A. Alphand, ingénieur et architecte paysagiste.
Le 22 février 1865, un décret impérial déclara d’utilité publique la création d’un jardin sous la dénomination « Parc de Montsouris ».
En 1868, le futur Parc hérita de la réplique du palais du Bey de Tunis. Construit pour l’Exposition Universelle de 1867, la Ville de Paris le racheta. Il était déjà destiné à recevoir l’observatoire météorologique.
Les travaux du Parc, eux, débutèrent vers 1869. Alors que le lac était en train d’être creusé et que l’ouverture au public s’annonçait pour le « printemps prochain », la guerre de 1870 fit tout interrompre. Le Parc ne fut pas épargné, d’autant plus que des troupes avaient implanté leur campement à l’emplacement du réservoir de la Vanne. Le Bardo, fut épargné en devenant un observatoire stratégique.
Après la guerre, il subit d’ailleurs des transformations internes afin d’accueillir la météorologie. Le Bardo lui fut définitivement légué par Thiers en 1872.
Quant au réservoir de Montsouris, il fut terminé en 1873 et, l’année suivante, l’eau arrivait à Paris. Il était à cette date le plus grand réservoir du monde.
Le réservoir alimente aujourd’hui deux tiers des besoins en eau des Parisiens.

« Des milliers et des milliers d’années
Ne sauraient suffire
Pour dire la petite seconde d’éternité
Où tu m’as embrassé
Où je t’ai embrassée
Un matin
dans la lumière de l’hiv
er
Au parc Montsouris à Paris
À Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre. »

Jacques Prévert

Jacques Prévert poète et scénariste français, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine, et mort le 11 avril 1977 passe son enfance dans une famille de petit bourgeois trop dévots aux côtés de son père André Prévert, critique dramatique, qui l'amène souvent au théâtre, et de Suzanne Catusse, sa mère qui l'initie à la lecture. Il s'ennuie à l'école, et dès 15 ans, après son certificat d'études, il quitte l'école et fait des petits boulots, il travaille notamment au grand magasin Le Bon Marché. Il est mobilisé en 1918, puis débute son service militaire en 1920 à Saint-Nicolas-de-Port où il rencontre Yves Tanguy avant d' être envoyé à Istanbul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel.


Il participe ensuite au mouvement surréaliste, dans le groupe de la rue du Château, avec Raymond Queneau et Marcel Duhamel, bien qu'il soit trop indépendant d'esprit pour faire véritablement partie d'un groupe constitué, quel qu'il soit. Il est le scénariste et dialoguiste des plus grands films français des années 1940. En 1932, il écrit des textes pour ce qui sera plus tard le groupe Octobre. Ses poèmes sont mis remarquablement en musique par Joseph Kosma dès 1933 (Les Feuilles mortes notamment). Il écrit des pièces de théâtre. La publication de son recueil Paroles en 1946 obtient un grand succès. Il entre alors au Collège de 'Pataphysique dont il devient satrape en 1953.

Le 12 octobre 1948, il tombe d'une porte-fenêtre qui avait été bricolée pour installer une mitrailleuse. Il reste plusieurs jours dans le coma et en gardera des séquelles neurologiques graves.

À l'initiative de sa femme, qui espère l'éloigner des tentations de la vie dissolue, et sur les conseils du décorateur Alexandre Trauner, il quitte Antibes en 1971 pour Omonville-la-Petite, dans la Hague. Il y meurt des suites d'un cancer du poumon, lui qui avait toujours la cigarette en bouche. Il avait 77 ans.

Chacun de ses textes est né d'une rencontre avec un lieu, un être aimé, un regard, une silhouette, une image, une odeur, une couleur.

" Jacques, tu ne sais pas peindre, mais tu es peintre ", lui a écrit un jour Pablo Picasso. Jacques Prévert est le peintre de Paris.

Comme Vincent Van Gogh, " Il a le regard bleu et doux / Le vrai regard lucide et fou / De ceux qui donnent tout à la vie / De ceux qui ne sont pas jaloux. "

Pose cette fois-ci devant la sculpture en plâtre "l'accident de carrière" réalisé par Henri Bouchard. Cette sculpture en marbre datée de 1906, également appelée « la carrière », s’inscrit dans la ligne des sujets de prédilection de Bouchard, les hommes au travail.
Le mort pèse de tout son poids mais aussi il augmente l’inquiétude des ses camarades vivants.

Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013
Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013

Nous reprenons la route pour regagner l'Institut de France, toujours sous la pluie.

Au détour d'une rue, j'aperçois au loin une inscription qui attire mon attention ARTHUR RIMBAUD.

Nous nous approchons, nous nous trouvons du côté de la place Saint-Sulpice, et plus exactement rue Férou. Là, c’est le célèbre Bateau ivre d’Arthur Rimbaud qui se déploie sur les quelques 300 m2 du mur d’enceinte de l’hôtel des impôts. Faut croire que la poésie et les impôts font bon ménage...
C’est ici, le 30 septembre 1871, dans un restaurant aujourd’hui disparu, que Rimbaud a récité ce texte. Ce poème mural, le premier réalisé à Paris, est une initiative financée par l’Ambassade des Pays-Bas à Paris et plus de deux cents donateurs néerlandais. Elle est réalisée par le calligraphe Jan Willem Bruins (qui a plus d’une centaine d’œuvres analogues à son actif).

C'est juste sublime et émouvant de voir ces vers couchés sur toute une façade, ceux-la même autrefois appris au collège, il y a maintenant presque trois décennies. Enfant, on n'attache pas forcément d'importance à leur signification. On les apprend juste pour la note, juste pour ne pas être ridicule devant ses camarades de classe. Je me souviens de l'avoir aimé aimé ce poème et encore plus "le dormeur du val" dont je me rappelle encore les premiers alexandrins. Je devais l'envier ce dormeur, moi en classe et lui les pieds dans les glaïeuls dormant...

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Jean Nicolas Arthur Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville-mézières dans les Ardennes. Arthur est le deuxième enfant de la famille qui en comptera cinq. Son père, capitaine d’infanterie, est souvent absent jusqu’au moment où il abandonne femme et enfant. Sa mère l’élèvera seule, suivant des principes stricts. Le jeune Arthur est un élève brillant. Il sautera la classe de cinquième et entrera directement en quatrième. Grâce à sa plume talentueuse, il remporte divers prix dont le premier prix du Concours académique en 1869.

C’est en 1870 qu’est publié son premier poème Les Etrennes des orphelins..

En août, la France entre en guerre contre la Prusse. Arthur, alors âgé de 16 ans, fait sa première fugue à Paris. C’est son professeur Georges Izambard qui le fera sortir de prison. Libéré début septembre, il fait une deuxième fugue vers la Belgique début octobre. Il envoie à Paul Demeny deux Lettres dites « du voyant ». Dans l’une d’elle, il exprime sa volonté de devenir un voyant, et ce par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ».

Verlaine, à qui Rimbaud a envoyé ses écrits, est touché par les vers du jeune homme et l’invite à Paris : "Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend". Rimbaud s’y rend aussitôt, emportant avec lui son poème Le bateau ivre. S’en suivront deux années d’errance et de vagabondage. Ils vivront à Paris chez Verlaine (lui-même étant marié et vivant en ménage) et mèneront une vie de bohème en fréquentant les bars du quartier Latin. Puis, les deux amants passeront par Bruxelles et Londres. Leur liaison s’achèvera violemment. Le 8 juillet 1873, Verlaine et Rimbaud se disputent et décident de se séparer. Verlaine, en état d’ébriété, tire sur Rimbaud et le blesse. Verlaine sera condamné par la justice belge à deux ans de prison. Peu après, Rimbaud achève et publie Une saison en enfer.

Celui que Verlaine avait surnommé « l’homme aux semelles de vent » poursuivit seul ses voyages. Il écrit Illuminations. Mais à dix-neuf ans, il choisit d’abandonner la poésie. Il enchaîne les destinations : Hollande, Suisse, Allemagne, Italie, Chypre… En 1880, il devient gérant d'un comptoir commercial en Abyssinie. En 1886-87, il se lance dans le trafic d’armes dans l’espoir de devenir riche. L’affaire se révèlera un désastre. En 1891, il souffre de douleurs au genou et se fait rapatrier en France. A Marseille, les médecins découvrent une tumeur au genou. Rimbaud doit immédiatement se faire amputer de la jambe droite. La maladie progresse et Rimbaud meurt le 10 novembre 1891 à Marseille. Il est alors âgé de trente-sept ans.

.Arthur Rimbaud a créé un style moderne, loin de la poésie traditionnelle et de son lyrisme.

Nous nous quitterons aujourd'hui en poésie. Laissez vous porter et bercer par les flots du bateau ivre de Rimbaud.

Le Bateau ivre

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'œil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et des lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
− Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
− Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
O que ma quille éclate ! O que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013
Un vendredi soir sous la pluie - évasion de 10 km  du vendredi 26 avril 2013
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